Sorte d'ancêtre d' « Ocean's Eleven » avec Edward G. Robinson en lieu et place de Frank Sinatra (ou George Clooney) : moins glam mais niveau talent, on n'est pas mal non plus. Du coffret Film noir que j'ai eu l'occasion de découvrir récemment, « Les Sept voleurs » est probablement celui qui m'a le moins convaincu. Cela reste quand même très classique (même s'il l'était sans doute moins à l'époque), aussi bien dans le recrutement de l'équipe que dans la préparation du « braquage » et son exécution. Maintenant, sans être surexcitant, nul doute qu'Henry Hathaway connaît son métier et sait mener son récit avec une réelle efficacité, certaines scènes et dialogues sachant faire leur effet.
C'est toutefois vraiment dans la dernière ligne droite que le film parvient à se montrer étonnant, que ce soit
la mort de Robinson (bon mais loin d'être aussi marquant que d'habitude),
les tensions dans l'équipe dues à une révélation inattendue ou encore le fait de devoir, ni plus ni moins,
rendre l'argent qu'ils avaient réussi à voler avec brio,
lui donnant un minimum de personnalité. Côté casting, si Rod Steiger est bon mais un peu rigide, on appréciera la présence du toujours réjouissant Eli Wallach, sans oublier la beauté vertigineuse d'une Joan Collins donnant tout son sens au mot « désir ». Du travail de pro.