George Miller (réalisateur de la trilogie Mad Max) réalise un film inclassable en quelque sorte avec un Jack Nicholson (Shining, Batman) au sommet de sa forme. Durant la première demi-heure, honnêtement je n'ai pas compris le titre du film puisque que le début est assez long et tout en subtilité, les éléments fantastiques arrivent petit à petit. Dès lors que Daryl Van Horne débarque, le mystère l'accompagnant, le film peut enfin commencer à avoir du sens. Les trois actrices principales, bien que très laides (et c'est dommage puisque la sensualité est un élément majeur ici), jouent leur rôle à merveille : Surtout Susan Sarandon qui change radicalement de comportement dès l'arrivée de l'homme de ses rêves. En revanche, les personnages de Veronica Cartwright et de Richard Jenkins ne servent concrètement à rien. D'ailleurs on ne sait pas vraiment pourquoi Clyde tue sa femme et pour quelle raison cette dernière devient on peut le dire schizophrène ? Ce qu'il y a d'étrange, c'est la manière dont réagit notre trio infernal lorsqu'il est témoin de la balle de tennis volante, il n'est même pas étonné ! Pour parler de la fin, justement elle est réussie (riche en action, cascades, pétage de plomb de Nicholson, comme dans tous ses films...) et c'est ce que l'on retiendra le plus car c'est ici qu'on parle véritablement de sorcellerie, les éléments classique reviennent : poupée vaudou, télékinésie.. Je reproche un manque d'humour (noir) venant de la part de Nicholson qui sait si bien faire rire le spectateur habituellement. Le film m'a aussi parut trop long, l'histoire étant relativement simple, Miller aurait pu faire aussi bien sans s'approcher des deux heures pour ce genre de film, ceci à cause d'une mise en route bien trop lente. John Williams (Indiana Jones) compose la bande originale qui a plutôt bien vieillie et garde de sa fraîcheur, surtout dans les séquences ou tension et danger ne font qu'un. Il y a comme une ambiance Burtonienne (Horne se rapprochant de Beetlejuice) dans ce film, les amateurs ou plutôt amatrice de fantastique aimeront à coup sûr. Nicholson et Pfeifer se retrouveront en 1994 dans WOLF. Un bon film à voir juste pour la performance de Nicholson qui est comme toujours impeccable.