Pendant que nous, maudits français ( avé l' accent québécois ) continuons de nous complaire dans nos malheurs, Vince Vaughn en perte de vitesse cinématographique après ses grandes années de la décennie précédente, décide d'appeler son compère Owen Wilson ( à ne pas confondre avec le duo Depardieu- Pierre Richard, ma vanne est du niveau du film c'est vous dire...) et de refaire le coup de serial noceurs, avec en plus une version réactualisée du rêve américain.
Faut avouer qu'ils sont un peu gonflés, surtout Vaughn qui a écrit le scénario, de tenter le coup de la greffe entre deux zozos version XXème siècle 100% analogique, et l univers geek branché version "googlers".
Bienvenue dans le monde merveilleux de Google, mieux que Disney, avec l' accent indien cette fois....
Dans cette aventure adoubée par les pontes de la boite trop "cool"(ils nous font de la pub ces deux clowns, deux cons pardon ), il faut avouer que la greffe ne prend pas, on ne croit pas une seule minute que ces deux sympathiques moldus parviennent à s'intégrer dans le USS enterprise ( ou le googleplex si vous préférez, oui je sais je multiplie les références absconses, mais c'est pour être raccord avec le film, que ceux qui rient à la vanne sur stalag 17 dans le film lève le doigt).
Ils se démènent pourtant, à en être touchants.
Suivant le vieil adage que c'est avec les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes, Wilson nous refait le coup du séducteur auprès de la nana bien comme il faut. Espérons que visionnant le résultat, il aura eu la lucidité de comprendre que le temps du déclin est déjà là et qu'il faut songer à se renouveler....
Dans cet hymne à la boite parvenant à concilier éthique ( jouer collectif comme dans dodgeball, il radote le père Vaughn) et réussite ( les experts en innovation appellent ça la "fertilisation croisée", rien à voir avec la GPA je rassure mes amis cathos ), où la Silicon Valley remplace les montagnes mines d'or, presque tous les gags jouant sur le décalage entre deux mondes, deux cultures, tombent à plat.
De manière presque involontaire ce film démontre qu' on ne peut bien rire que de ce que l'on décode parfaitement...
Reste cette tentative de réactualisation qui sera saluée par les historiens, pas seulement ceux du cinéma, et deux petites perles d'authenticité, quand nos deux mâles emmènent leur troupeau hors de leur bulle, et quand nous est révélé quelque chose sur le chef indien ( non il ne s' appelle pas cheeting bull ).
Signé
un ringard du web comme nos deux zozos, qui s'accroche comme il peut...