Ça y est, la période des films à Oscars est enfin arrivée ! Et avec elle, un beau nombre de navets académiques, communautaristes et moralisateurs.
Les suffragettes n’échappe pas à cette catégorie. En même temps qui en doutait ? La bande annonce laissait présager le pire. Alors bien sûr, il s'agit ici de saintefier l'opprimé et de diaboliser l'oppresseur, comme toujours ici, le méchant mâle blanc qui serait la cause de toutes les souffrances sur cette terre.
Pas de nuances donc, les hommes sont soit des violeurs (ou des pédophiles), soit des lâches, soit des incapables. Mais les femmes, elles, bien sûr, sont toutes des saintes, pleines de courage, qui combattent pour un monde meilleur ! Comme c'est mignon... Et ce sont elles qui souffrent, qui ont le sale boulot, pendant que l'homme lui les regarde du haut de son perchoir, satisfait d'exercer sa méchante puissance.
Alors, il faudra bien leur faire comprendre que la souffrance touche tout le monde, que le paysan qui labourait son champ toute la journée et qui avait même pas une patate pour manger, que le gars qui allait trimer dans le mines dans le nord souffrait autant que ces femmes. L'ouvrier qui travaillait à la chaîne avait aussi un boulot de merde ( et je ne parle même pas des guerres) , il pleut sur tout le monde.
Et j'en viens à la conclusion logique : le problème de ces femmes n'est pas le droit de vote mais bien le prolétariat. Qu'elles aient le droit de vote ou non ne changera strictement rien à l’oppression du capitalisme qui touche tout le monde, homme comme femme.
Ces mêmes femmes auraient certainement décrété comme progrès l'entrée massive des femmes dans le salariat en 1960 en France, alors que ce n'était qu'un recours pour le capitalisme de mette fin à la pression des salariés sur le patronat pour augmenter le salaire. Encore une fois, ces femmes, ces éternels enfants comme pouvait le dire Schopenhauer, avant de se faire violence, devraient déjà commencer par conceptualiser le monde...
Le film, empêtré dans une morale victimaire, rate donc le cœur du problème, préférant venir chouiner que le monde est pas beau envers ces femmes martyrs, nous gratifiant ainsi d'un beau navet.
Surtout que ce film va donner une nouvelle arme aux féministes, nouvelle arme pour venir encore nous emmerder en tentant de faire culpabiliser l'homme blanc de ce que ces ancêtres ont pu faire dans le passé alors qu'au fond, ce qu'elles veulent, c'est destituer l'homme de sa puissance non pas par justice, mais par jalousie, elles jalousent notre phallus !
La mise en scène quant à elle est très académique, ça gigote dans tous les sens dès qu'il y a de l'action, ça fait des gros plans dès que ça se veut intime, ça tente de faire chialer avec de gros plans sur les larmes... Bref, inintéressant.
Prochaine merde à Oscars, The Danish Girl ! Hooper qui va venir défendre les transsexuels, ils ont bien besoin de lui ! Vite vite !