Après la superbe réussite que fut L'homme de Rio, De Broca et Belmondo ont décidé de remettre le couvert, mais en partant cette fois vers l'Asie, et en s'inspirant (librement) du roman de Jules Verne.
Mais à trop vouloir décrocher un autre succès, on risque le sentiment de redite, voire d'étouffement, et c'est ce qui passe malheureusement avec ce film. Certes, il est bourré de charme, avec la fougue de Belmondo et la beauté d'Ursula Andress, mais sa durée assez courte n'est pas adaptée à l'histoire, car on est sans cesse trimballés, et il faut dire que ça n'est pas très intéressant.
Le film peut être vu comme une parodie de James Bond, de Tintin ou des OSS 177 de Jean Bruce, mais il a quand même de beaux moments, comme quand Rochefort et Belmondo sont au Népal. Ou alors, ce début formidable ou ce dernier, qui joue un homme très riche, tente de se suicider en voiture juste parce qu'il s'ennuie dans sa vie !
J'apprécie de voir Jean Rochefort (en majordome issu de Tintin, dont le film s'inspire beaucoup du reste), Paul Préboist et Mario David dans des seconds rôles, mais pas une seule fois, je n'ai retrouvé la fraicheur de L'homme de Rio, et Ursula Andress est très loin de Françoise Dorléac pour le grain de folie.
D'ailleurs, le public ne se trompa pas, et réserva un accueil en demi-teinte comparé au film précédent de De Broca. Ce dernier reviendra près de dix ans plus tard dans la parodie avec Le magnifique, pour moi une très grande réussite.