"Les tribulations d'un chinois en Chine" sont inspirées d'un roman de Jules Verne que je ne connais pas. Par contre les aventures décrites dans le film me font plus penser à celles de Tintin. Sauf que chez Tintin, il n'y a pas de capiteuse Ursula Andress et que dans le film il n'y a ni capitaine Hadock (à moins que Jess Hahn ?) ni de professeur Tournesol (à moins que Darry Cowl ?). Bref ce serait Tintin avec juste les Dupont. Donc ma comparaison est un peu border line.
Il y a juste que Belmondo est un peu habillé comme Tintin avec son pull et le col de la chemise au-dessus. Le coup des cercueils flottants me semble être une scène vue dans un des Tintin mais il est possible que je confonde avec autre chose. Si quelqu'un, expert en Tintinomanie, lit ce commentaire, il saura me confirmer.
"Les tribulations ..." sont un peu comme ces pâtisseries ou confiseries dont seule la première bouchée est super bonne mais qu'il est difficile de finir une fois que le nez est saturé de parfum. Philippe de Broca a voulu surfer sur le succès de "l'homme de Rio" en changeant de continent mais il a un peu trop joué Monsieur Plus : trop c'est trop et c'est dommage car l'idée de base est très bonne à savoir un jeune milliardaire qui a tout, que tout réussit, s'ennuie au point de faire de fausses tentatives de suicide, histoire de s'occuper. Le pôvre ... ? Non, ça ne va bien. Le pôvre riche ...
D'ailleurs c'est la partie du film qui me semble la plus intéressante et ça aurait été bien que cela soit un peu plus approfondi par exemple au niveau de la future belle-mère (Maria Pacôme), pas com-mode, dont je comprends bien Belmondo de tarder à se la farcir. Déjà que.
Ensuite on aurait pu supprimer, facile, la moitié des courses poursuites et se concentrer sur l'affreux Charlie Fallinster, l'Al Capone des mers du sud. "Alors, bétite matame". En, le fignolant un peu plus. Là on aurait pu avoir un axe tragi-comique peut-être pas mal.
Notons quand même des scènes très amusantes comme l'intrusion dans le théâtre de kabuki ou la scène de strip-tease de Belmondo. La scène de théâtre similaire dans "le monocle rit jaune" de Lautner, sorti l'année précédente, me semble toutefois plus réussie en particulier avec le second degré permanent de Paul Meurisse. Second degré dont est un peu dépourvu le camarade Belmondo.
Côté casting, Belmondo est égal à lui-même fait le job avec le sourire et toujours autant d'entrain. On l'a payé pour x cascades et il a exécuté x cascades.
Ursula Andress fait le job aussi. Peut-être un peu trop vamp ? Cependant, je ne l'ai pas sentie hyper passionnée. "J'ai noté dans mon carnet 97 façons de faire la cour aux femmes"
Paul Préboist et Mario David sont pas mal dans le genre burlesque.
Le jeune Jean Rochefort en valet stylé est un des rares à pousser un peu de second degré bien dans son style.
Jess Hahn dans son look de major de l'armée des Indes avec la grosse moustache est l'un des personnages secondaires les mieux réussis.
Au final, De Broca a fait un film qui se laisse regarder même s'il devient à la longue un peu lassant. C'est dommage qu'il n'ait pas profité de la bonne idée d'une action en Asie pour approfondir certains personnages notamment des personnages secondaires pour mieux équilibrer le film.