Je suis convaincu qu’un premier film reflète son réalisateur, et “Les Trois Fantastiques” ne fait pas exception à cette règle.
Dans ce film, Michael Dichter révèle son désir ardent pour le cinéma, ce qui rend le film très prometteur. Cependant, en voulant en faire trop, on finit par s’y perdre, ce qui constitue le principal défaut de ce long métrage. Bien que sa réflexion sur l’adolescence soit très pertinente, elle est malheureusement éclipsée par l’approche choisie par le réalisateur pour l’aborder.
Les problèmes auxquels sont confrontés les trois adolescents que nous suivons sont à la fois trop exagérés et pas assez marquants. Ce manque d’impact est probablement dû au fait que le réalisateur a rapidement abandonné son idée initiale, se perdant entre le polar à suspense et le film sur la quête de soi des jeunes.
De plus, les performances des acteurs sont trop inégales, ce qui peut parfois nous décrocher des scènes censées nous immerger dans l’histoire et nous attacher aux personnages.
Malgré sa fragilité, j’ai trouvé que le film parvenait à atteindre son objectif, surtout dans sa seconde partie.
Comme vous le savez, j’apprécie particulièrement les films sur l’adolescence, et bien que j’en aie vu un grand nombre, celui-ci ne m’a pas totalement convaincu.
Cependant, je vous le recommande tout de même, d’une part pour soutenir les jeunes réalisateurs de demain, mais aussi parce que, mine de rien, “Les Trois Fantastiques” peut aussi être fantastique par moments.