Les trois fantastiques ( on dirait le nom d'un trio de cirque) sont trois potes de 12 ans qui, lorsqu'ils ne s'ennuient pas au collège, s'échappent du triste village des Ardennes (décidément!) pour se réfugier dans la - toujours magnifique - forêt où ils ont "aménagé", à leur sauce, un vieux container improbable.
C'est le lieu des baignades, des feux de bois, des bagarres sympas. Un bel abri pour se retrouver, loin du foyer, et aussi, surtout, se raconter des histoires. Un peu comme dans le superbe Stand by me de Rob Reiner en 1986. Le temps de l'insouciance où l'on discute des filles de la classe, mais aussi de l'usine qui va fermer (encore!) et de comment trouver de l'argent pour partir en colo cet été qui s'approche.
Mais l'arrivée du frère de l'un d'entre eux (Raphaël Quenard, qui devient incontournable dans le cinéma français) va venir perturber très sérieusement cet équilibre. Il sort de prison, avec un bracelet électronique, et va semer violence et désillusions dans le regard de son petit frère. La maman ( Emmanuelle Bercot, tout en retenue) se traîne, décoiffée, à la maison en chaussons et robe de chambre, un peu dépassée par les événements. C'est encore un premier film, de Michaël Dichter qui témoigne de la créativité du cinéma français, en passant. Il n'y a pas que le Festival de Cannes.
Raphaël Quenard est excellent, tout en muscles et à fleur de peau, comme un beau voyou un peu paumé. Et les trois jeunes comédiens tiennent parfaitement la distance.
Une belle découverte pour moi, que je partage.
Vive le cinémâââ , donc, de la forêt ardennaise jusqu' aux confins de l Oural, tiens !🤓👏