Un bon film de plus dans la riche carrière de Sydney Pollack, même si je ne ressors pas convaincu à 100 % par ce grand classique de l'espionnage ; mais le récit fonctionne bien et c'est évidemment l'essentiel. "Three Days of the Condor" a certes beaucoup vieilli, mais cela contribue aussi à son charme vintage.
Un certain nombre de petits détails m'auront néanmoins fait tiquer, à l'image du standard téléphonique assez délirant de la CIA, au syndrome de Stockholm presque instantané de Faye Dunaway.
D'autre part l'intrigue s'avère parfois un brin confuse, mais cet aspect fait partie du trip espionnage, si je comprends bien.
A contrario, plusieurs scènes très réussies restent en mémoire après le visionnage (à commencer par le massacre inaugural), la sensation de paranoïa est très bien rendue, et Robert Redford se révèle tout à fait convaincant (pas le héros parfait et trop gentil, et c'est très bien comme ça).
Au passage, le choix de l'ultime plan qui entretient l'ambigüité m'est apparu pertinent, bien dans le ton du film et dans l'esprit de l'époque.
Dernier point, Max Von Sydow incarne de manière convaincante un méchant de premier choix, aussi terrifiant que charismatique.