Les Trois Jours du Condor par Nicolas Chaussoy
L'exemple type du classique qui a un peu vieilli. Victime de son succès, ce thriller parano, pionnier dans son genre, a depuis inspiré des décennies de réalisateurs et de nombreux films d'espionnage. Adaptation du Six days of the Condor de James Grady, Sidney Pollack réalise son métrage en plein après-watergate, dans un climat de méfiance totale envers le gouvernement en place. En résulte un polar politique sous de fond de CIA, d'agents secrets, d'espions et de documents confidentiels. C'est efficace mais pas follement original. Robert Redford, en quidam dépassé par les événements, se cache chez sa voisine (Faye Dunaway, juste mais inutile) et échappe à une série d'assassinats. Le rythme est plutôt lent mais joue bien son rôle dans l'atmosphère voulu par le cinéaste : inquiétante et dangereuse. Un sentiment renforcé par la présence froide et austère d'un Max Von Sidow particulièrement effrayant. Rien de désagréable dans ce classique du film d'espionnage, juste une impression de déjà vu, logique, qui n'a pas de prise sur le sens, intact, de mise en scène du réalisateur. Some things never get old.