Un « film populaire » à la française plutôt réussi. Pour dire la même chose, nos amis d’outre-atlantique disent « mainstream », un terme euphémisant et dépolitisant, mais peu importe, je vais pas faire de la politique dans cette critique, ça me reposera un peu des trolls.
Quand on dit « film populaire » en France, ce sera le plus souvent en costumes. Bon, eh bien soit. Si c’est le registre, comme le sont les super-héros ailleurs, qui eux-même d’ailleurs sont en costume, celui-ci est réussi. L’esthétique générale est convaincante, réussie. Pour le dire simplement, c’est beau. Les décors sont classes. La photo de plus est vraiment pas mal.
Alors oui, ne soyons pas bégueules. Parce que ce film, pour moyen plus qu’il soit, dépasse en qualité générale les trois-quart des productions dont nous abreuve Hollywood.
Certes, la réalisation et le montage pourraient être bien meilleurs. Très bien par moments, mais d’autres fois, donnant envie de pleurer. La deuxième scène, celle d’un genre de Conseil du Roy, est pitoyable de manque de rythme et de mauvaises valeurs de plans. Mais par ailleurs, les scènes d’actions sont globalement réussies. Toutes les scènes en général sont globalement convaincante malgré l’abus de caméra épaule.
Le scénario, effectivement, on le connaît. Mais quoi ? Tout art n’est-il pas que palimpseste ?
On appréciera particulièrement le verbe. Le film est parsemé de saillies drolatiques. Et c’est ça, à mon sens, qui fait le cinéma français. Le verbe.
Donc, de l’action pas trop mal filmée, du scénario, de l’esthétique, du verbe, que demander de plus ?
Ah, j’oubliais, alors que c’est majeur. Les acteurs sont tous excellents. Sérieux. On a des putains d’acteurs et actrices en France, suffit de leur donner du texte qui ressemble à quelque chose et un sens où aller, et ils vous portent un film !
Enfin donc, un bon film.