OK : le premier sketch n'est pas trop mal mené et plutôt bien fait. OK : c'est toujours un plaisir de voir Boris Karloff en faire des tonnes, s'auto-parodiant joyeusement pour l'occasion. OK : Mario Bava prend plaisir à chercher des éclairages plus délirants les uns que les autres, offrant au spectateur quelques couleurs parfois pour le moins inhabituelles. Mais bon... Si le réalisateur semble donc s'être beaucoup amusé, c'est nettement moins notre cas tant, sans que cela soit insoutenable, nous avons du mal à nous impliquer dans ces trois récits, notamment les deux derniers. Quelques idées, certes (le dénouement des « Wurdalaks » est d'une étrange beauté), mais soit un réel manque d'originalité, soit de rigueur dans la construction des récits, si bien que l'ennui rode à certains moments.
Après, si vous n'êtes que venus chercher une expérience visuelle sortant un peu de l'ordinaire, pourquoi pas. En revanche, si vous comptiez sur ces « Trois visages de la peur » pour vivre une soirée d'angoisse, vous risquez d'en revenir assez vite. Au moins le film a t-il le mérite de se conclure par un
sympathique hommage à l'illusion (option « fête foraine ») :
une attraction parfois distrayante mais anecdotique.