Alors que Gomez et Morticia Addams accueillent un nouvel enfant, nommé Puberté (!), la nounou engagée a un coup de foudre pour l'oncle Fétide au point qu'elle veut l'épouser. Seulement, c'est une veuve noire qui en a après son argent.
Après le carton du premier film, une suite va être enclenchée deux ans plus tard avec la même équipe, plus Joan Cusack dans le rôle de cette femme avide d'argent qui en fait des caisses avec bonheur. J'avais déjà écrit que je n'aimais pas La famille Addams qui selon moi singeait mal l'esprit Tim Burton ; là, Barry Sonnenfeld a semble-t-il eu les mains libres pour cette suite qui est non seulement plus drôle, avec un humour noir que j'adore, mais qui cette fois se déroule énormément à l'extérieur, notamment toute la partie consacrée à Fétide (l'excellent Christopher Loyd), mais aussi à Mercredi et Pugsley qui intègrent un club de vacances où leur goût pour le morbide fait des merveilles. De ce fait, le grand absent du film est Gomez, toujours interprété par Raul Julia, et pour cause ; la progression de sa maladie l'empêche d'être vraiment présent, et il est plus un second couteau au profit de Morticia, l'exquise Angelica Huston, aux yeux toujours éclairés par un petit projecteur et à la chevelure impeccable.
Malgré tout, Les valeurs... sera un semi-échec, et avec le recul, il est davantage apprécié, notamment pour sa liberté de ton, les saillies de Christina Ricci envers ses jeunes collègues, l'humour représenté par Fétide qui, à la manière d'un cartoon, sort toujours des pièges toujours plus fous de son épouse, et ça donne quelque chose de très drôle, à l'image du bébé Puberté, représenté par... de fines moustaches !