Barry Sonnenfeld libère complètement le potentiel trop contenu de son premier opus dans Les Valeurs de la Famille Addams, qui fait figure de suite exemplaire. Le parti-pris de s'extraire du manoir d'origine s'avère des plus payants, en ce qu'il confronte cette galerie de joyeux drilles au monde extérieur et aux préjugés qui vont avec.
La collision qui s'opère entre l'american way of life ultra conformiste et cette famille aux mœurs borderline, mais authentique, est prétexte à pléthore de gags tous plus satiriques et jouissifs les uns que les autres.
C'est d'ailleurs l'exploit ultime de cette œuvre ludique que de faire des représentants les plus éminents d'une certaine "normalité" (cf. les enfants et moniteurs du camp de vacances) de terrifiants monstres d'inhumanité, tandis que les Addams n'auront à contrario jamais paru aussi attachants.