A Paris, la police trouve des cadavres de jeunes femmes vidées de leur sang.
Les vampires marque un jalon dans le cinéma italien, car c'est ni plus ni moins que le premier film d'horreur parlant, tout cela parce que Riccardo Freda a parié sur l'écriture du scénario en une seule journée (!) mais aussi sur un tournage en douze jours (!!) auprès de ses producteurs, et pour pas grand-chose. Le défi sera en partie tenu, car Freda va quitter le film à la suite d'une brouille, et que c'est son directeur de la photo, un certain Mario Bava, qui va faire la moitié du tournage en seulement ... deux jours et demi !
Cela résume bien la folie des producteurs de cette époque, et aussi celle de figurer l'histoire à Paris, alors que tout a été tourné dans les studios romains de la Titanus. Sans doute de situer l'action dans les mêmes lieux que le serial du même nom de Louis Feuillade, une forme d'hommage. Dans ces conditions-là, il est difficile d'y voir un chef d'oeuvre, mais au moins un film matriciel pour le genre horrifique italien durant les années à venir, dont ce que fera plus tard Mario Bava. La beauté plastique est évidente, Gianna Maria Canale (épouse par ailleurs de Freda) y est fascinante, et il reste de ce film assez court (moins de 80 minutes), quelque chose d'étrange, mais pas dénué d'intérêt.