J’ai découvert Les Vieux Fourneaux en lisant les différents opus de la série scénarisés par Wilifrid Lupano et dessinés par Paul Cauuet. Je suis immédiatement tombé sous le charme des personnages qui font vivre ces histoires aussi drôles que touchantes. C’est avec bienveillance que j’avais accueilli il y a quatre ans la première adaptation sur grand écran réalisé par Christophe Duthuron. Je l’avais trouvé très réussie. J’avais passé un excellent moment et ai gardé le souvenir d’avoir bien rigolé. J’avais donc une certaine hâte de connaître le nouvel opus sorti récemment en salle intitulé Les Vieux Fourneaux 2 : bons pour l’asile.
C’est avec plaisir que j’ai retrouvé ces personnages qui me sont tellement sympathiques. Pierre Richard est Pierrot, Eddy Mitchell joue MImile et Bernard Le Coq remplace Rolland Giraud pour donner ses traits à Antoine. L’alchimie fonctionne toujours et m’a provoqué bon nombre de rires. Ces septuagénaires qui ont des comportements enfantins et une belle ode à la vieillesse ! Les punchline sont de sortie à chacune de leurs discussions. L’écriture des dialogues respecte joliment l’esprit de la bande dessinée.
La thématique de l’histoire se construit autour des demandeurs d’asile. Afin de protéger des migrants, Pierrot se voit obliger de quitter la capitale pour cacher ses protégés. Quel meilleur refuse que la maison d’Antoine dans le village de Moncoeur ? Est-il besoin de préciser que Pierrot a omis de prévenir son ami de son arrivée, que celle-ci ne sera pas discrète et qu’elle génèrera de l’animation auprès des habitants locaux ?
Le trio fonctionne toujours aussi bien. Les acteurs incarnent merveilleusement les personnages, ils donnent vie à des dialogues hilarants. Malgré leurs défauts et leurs excès, leur grand cœur et leur sympathie les rendent profondément attachants. Quelle joie de les revoir ! La question était donc de savoir si la place occupée par les personnages principaux allait pouvoir laisser un peu d’espace pour les autres protagonistes ? Et ces derniers allaient-ils se montrer à la hauteur ?
Sophie, petite-fille d’Antoine, reprend son rôle de « maman » du trio. Interprétée par la pétillante Alice Pol, elle semble être la seule personne mature et adulte que le trio accepte d’écouter. Elle arrive à trouver une place importante au côté des trois « loustics ». Ce n’est pas le moindre des mérites ! Les habitants du village sont joliment joués par un casting sympathique. Certains regretteront peut-être leur côté caricatural. Ce n’est pas mon cas. Au contraire, je les trouve à la fois attachants et drôles. Quant aux migrants, ils sont touchants à la fois par leur parcours de vie que par le talent de leurs interprètes. Enfin, je dois bien avouer que je suis fan de Myriam Boyer et de son personnage haut en couleur de Berthe.
La trame générale est relativement prévisible. Mais ce n’est pas un vrai problème car l’attrait du film réside davantage dans la succession des scènes vécues par les héros. La qualité est plutôt constante à ce niveau-là. J’ai bien rigolé et ai pris du plaisir à découvrir leurs aventures et leurs gamineries. L’intrigue est pleine de bons sentiments qui font du bien. Je trouve que l’ensemble fonctionne bien et remplit son contrat. J’ai retrouvé l’ambiance sympathique du premier opus. Je ne serai d’ailleurs pas contre une suite. Mais cela est une autre histoire…