Étant grande fan de la BD, on n'a pas plus boudée cette nouvelle adaptation (qui fait un sacré bond dans le temps, transposant déjà une partie des derniers tomes) que sa précédente de 2017, l'humour bon enfant et le trio d'acteurs enclins à l'auto-dérision nous faisant un bien fou. Les gags sont très simples, l'intrigue encore plus (beaucoup de bons sentiments), et si vos avis politiques tirent (très) à droite, vous allez passer un sale quart d'heure devant un militantisme ouvertement à gauche (comme la BD, on ne s'en cache pas, aussi on n'est pas trop surpris). Pour notre part, ce qui aura le mieux fonctionné est cette vision du maire de campagne, décidément pas si loin de la réalité (on a le même...), qui nous a tiré plusieurs rires à chaque intervention, entre franc-parler grossier, balourdise attachante, et intérêts limités au pinard et au sifflard (on vous dit : on s'est cru à la maison). Toute la caricature de la vie en campagne reculée nous a cueilli, beaucoup plu, et ce trio qui erre dans cette histoire de réfugiés à cacher est vraiment sympathique, accompagné d'une Alice Pol rafraichissante. Évidemment, il y a de nombreux jeux de mots qui tombent à l'eau (la "descente de police") de même que plusieurs situations (le maire qui court après le drone...), et l'adaptation est à un milliard de kilomètres de la qualité de la version papier, mais dans l'ensemble on ne passe pas un moment désagréable, les gags simplets et les personnages attachants en font un film familial qui fonctionne.