Encore une pellicule d'enfance que j'ose me revoir, quitte à gâcher le mythe.
Les Vikings commence fort. Passé le (très joliment animé) générique reprenant le style de la tapisserie de Bayeux, on plonge directement au cœur d'une bataille où le tonitruant Ragnar, pour se conformer à la tradition, tue le roi et viole la reine avant de s'en retourner chez lui, sans savoir qu'il a engrossé la pauvrette qui voit monter sur le trône en lieu et place de son défunt époux, Allea, un cousin au faciès cruel et regard de fouine. Elle décide d'envoyer son nouveau né en Italie, avec autour du cou le pommeau de l'épée royale...
Passé ce riche prologue, l'action débute vingt ans plus tard, chez nos fiers vikings au village de Ragnar, toujours à piller et festoyer de leurs rapines. Son fils légitime Einar (incarné par un Kirk Douglas épatant dans un rôle à contre emploi), parfait guerrier, brute vaillante et admirée de ses hommes, se voit défiguré par un esclave à qui il vaudra une haine farouche. Curieusement cet esclave à un étrange pendentif...
Casting impeccable (Tony Curtis, Kirk Douglas donc, et la ma-gni-fique Janet Leigh), beaux paysages et décors (totalement anachroniques mais passons outre ce détail), histoire de rivalités et d'honneurs divers, Les Vikings pêche un peu par des scènes d'actions un brin fouillis et molasses (malgré une scène de bravoure pour le personnage d'Einar lors de l'assaut final), seul point qui a vieilli à mes yeux. Aussi, il faut apprendre à ces Vikings que tremper vite fait la pale de sa rame dans l'eau, ça ne suffit pas à faire avancer un drakkar. Souquez bon sang!
Enfin bon, rien que pour le dos de Janet Leigh brusquement dévoilé dans des conditions que je tairai et son air outré qui suit, ça vaut le coup d'être (re)vu.
EDIT : RIP Ernest Borgnine, Ragnar flamboyant et tant d'autres...
ODIIIN !!!