IXème siècle. Le roi Edwin de Northumbrie est tué par le chef viking Ragnar lors d'un raid, et ce dernier viole la reine Enid, qui donnera naissance à un enfant du nom d'Erik. Le cruel Aella s'empare du trône de Northumbrie et Erik est mis à l'abri au sein même du peuple de Ragnar, en Norvège. Il y grandira esclave avant d'être libéré par un lord anglais renégat, se faisant bientôt le rival du fils légitime de Ragnar, Einar.
Les superbes paysages des fjords de Norvège jusqu'au Fort-La-Latte en Bretagne (qui date du XIVème siècle au passage, et remanié par Vauban, et les Vikings sont tous barbus et aiment ripailler, punir leurs femmes infidèles avec des jeux plutôt originaux, danser sur des rames et crier pendant les batailles, en fait ils ne s'attaquaient même pas à de telles places fortes mais on se fiche pas mal de la vraisemblance de tout cela, this is Hollywood), la musique de Mario Nascimbene épique sans pour autant ressembler à du Miklós Rózsa (une prouesse vu l'époque), une trame digne de Shakespeare, un casting parfait de la sublime Janet Leigh à Kirk Douglas (il a vraiment la classe en cruel anti-héros borgne et casse-cou, sans barbe lui - il a produit le film, il avait tous les droits) en passant par Tony Curtis et Ernest Borgnine (la barbe va très bien avec l'héroïsme peu bavard, revanchard et déterminé de l'un ainsi qu'avec la truculence barbare de l'autre), et pour finir un siège de folie (selon les standards d'Hollywood des années 50 du moins) suivi d'un duel mémorable : ce film n'a certainement pas volé l'adjectif "épique".