Inférieur au précédent long-métrage de Thierry Klifa (l'émouvant « Héros de la famille »), « Les Yeux de sa mère » est une sorte de « film choral qui n'en est pas vraiment un », pas vraiment enthousiasmant, mais qui sonne néanmoins plutôt juste. Car si je dois avouer ne pas m'être passionné outre-mesure pour cette histoire de relation contrarié mère-fille, il faut avouer que le réalisateur sait bien mettre en scène, n'en fait jamais trop et est l'un des quelques réalisateur français à être capables d'offrir de vrais personnages, ou chacun à ses raisons, ses qualités et ses défauts, ainsi qu'un sens des situations et de la narration clairement au-dessus de la moyenne. Dommage alors que celui-ci aie songé à Nicolas Duvauchelle pour son héros masculin, celui-ci livrant comme à son habitude une prestation des plus moyennes, au contraire d'une Géraldine Pailhas encore plus belle et inspirée que d'habitude. Imparfait donc, mais néanmoins très honorable, « Les Yeux de sa mère » est ce que l'on pourrait appeler un beau drame, même si sa sensibilité n'est pas forcément la mienne.