C'est dans un vieux corbillard d'occasion conduit par son mari que la jolie Jessica revient d'un long internement en hôpital psychiatrique pour dépression nerveuse. Direction le Connecticut et, plus exactement, une vieille maison isolée, au milieu des vergers et entourée de cours d'eau, fraîchement acquise par son homme. Une fois arrivés à la ferme, ils font la rencontre d'Emily, une jeune femme rousse plutôt accueillante qui, leur dit-elle, s'était permise de prendre possession des lieux, les ayant trouvés vides, mais prête à plier ses bagages. Jugée très sympathique et de bonne compagnie, Emily est invitée à rester vivre avec le couple et un autre ami. Rapidement, Jessica est témoin d'étranges apparitions, elle en fait part à son époux qui se met progressivement à douter de son état de santé...
A partir d'un pitch a priori assez classique de film de maison hantée, Let's Scare Jessica to Death ne prend jamais tout à fait cette direction-là. Dès les toutes premières minutes, nous doutons nous aussi de l'état de santé mental de la perturbée Jessica. Est-elle vraiment remise, elle dont le plus grand hobby consiste tout de même à aller décalquer méticuleusement les plus belles pierres tombales des cimetières qu'elle croise sur son chemin ? A-t-elle des visions ? S'agit-il de fantômes, de morts-vivants, de vampires ou, tout simplement, de nouveaux voisins un brin flippants (nous sommes à la campagne) ? Et d'où viennent ces voix qu'elle entend régulièrement ? Sur un rythme assez lent, propice à installer une atmosphère glauque à souhait, le cinéaste entretient le doute jusqu'au bout et, malgré cette indécision, son film garde une bonne tenue, ne perd pas notre intérêt et ne donne jamais l'air de jouer facilement avec nos nerfs...lire la critique complète ici.