L'énergie débordante du rock n'a pas de frontière !

Cannes 2018 - Jour 2
Un siège vide au milieu de la rangée centrale du Grand Théâtre Lumière du Palais des Festivals : celui de Kirill Serebrennikov, réalisateur de Leto (L'été), assigné à résidence par le régime semi-démocratique russe.
Pourtant, pas d'engagement politique dans ce film - sauf si l'on considère le Rock'n roll comme une arme politique. La musique, chantée, dansée et criée tout bas, est au cœur du film, en quelque sorte le personnage principal de Leto. Elle enivre et fait bondir.
Quasi intégralement tourné en Noir & Blanc, avec quelques touches de couleurs et d'animation, qui viennent dynamiser les chansons superbement interprétées, vrais moments de grâce.
Leto dresse le portrait d'une amitié et d'une collaboration entre Viktor Tsoï, idole de la jeunesse russe rock'n roll sous Brejnev (son groupe Kino fut très en vogue dans les années 80), et du chanteur-guitariste Mike Naumenko, son père spirituel en quelque sorte, dont le groupe Zoopark cartonna sur les scènes underground.
Mais Leto, c'est surtout un courant débordant de générosité et d'énergie. On y découvre un rock bridé par le communisme, où le public assis durant les concerts n'a droit qu'à dodeliner de la tête. Un rock à la limite de la clandestinité, mais tellement vivant !
Et un candidat sérieux pour la Palme !

Créée

le 13 mai 2018

Critique lue 769 fois

12 j'aime

D. Styx

Écrit par

Critique lue 769 fois

12

D'autres avis sur Leto

Leto
takeshi29
9

Letroto pour le dire définitivement, mais pour l'instant c'est ma Palme

Voici ce que j'ai écrit il y a moins de deux jours au sujet du morceau "Summer Will Be over Soon" qui sert de générique de fin à ce "Leto" alors que je l'écoutais en boucle : « Je suis allé voir...

le 14 déc. 2018

67 j'aime

8

Leto
Moizi
10

Dieu que c'est beau

Je ne savais quasiment rien de Leto avant de voir le film, juste que ça parlait de rock à Leningrad dans les années 80 et c'était une claque monumentale. C'est sans doute le film le plus solaire que...

le 24 déc. 2018

48 j'aime

3

Leto
Theloma
9

♫ Back in the U.S.S.R ♫

Dans un plan séquence d'ouverture remarquable, Kirill Serebrennikov nous introduit dans le fameux Leningrad's Rock Club, une salle de concert sous contrôle de l'Etat, où se produisaient des groupes...

le 4 janv. 2019

45 j'aime

14

Du même critique

Annette
D-Styx
10

Adam Driver and the Cursed Child !

Vraiment, ça faisait bien longtemps qu'on n'avait pas vu autant de cinéma dans un film ! Une proposition si singulière, un long métrage de cet ampleur ! Quel plaisir de découvrir en Ouverture de...

le 2 juin 2022

44 j'aime

13

Road House
D-Styx
7

Jake l'éventreur

Je suis surpris de lire autant d’avis aussi négatifs sur Road House. Certes, clamer au chef d’œuvre serait légèrement disproportionné, mais j’avoue que je n’ai pas passé un moment déplaisant en...

le 25 mars 2024

40 j'aime

6

Bob Marley: One Love
D-Styx
8

One Love, One Heart, One Destiny !

Les biopics musicaux ont bien souvent un point commun : celui d’être décriés à leur sortie, car jamais assez proche de la réalité, de la vie de l’artiste, de l’image que l’on s’en fait. Mais en...

le 12 févr. 2024

38 j'aime

6