Avec ce qui est son deuxième et, jusqu'à nouvel ordre, dernier long métrage, le discret Hiroyuki Okiura ne renouvelle pas le genre. Il n'y a rien de bien original dans ce néanmoins joli Lettre à Momo qui traite sous l'angle de la métaphore le deuil vu à travers les yeux d'une enfant, et où le réel se mélange avec le folklore japonais. Trop long et trop démonstratif par son traitement métaphorique usé, le film trouve néanmoins son vrai charme dans son esthétique d'un été d'enfance dans les îles japonaises, écrasé par la chaleur et la solitude, et dans l'humour de ses sympathiques personnages.