Après Mémoires de nos pères, Lettres à Iwo Jima relève largement le niveau.
On sent que pour ce dyptique, Clint était beaucoup plus intéressé par l'histoire des combattants japonais voués au sacrifice et à l'opposée de la philosophie américaine. Tourné entièrement en langue étrangère (le japonais donc) le film essaie d'être le plus fidèle possible à la réalité en partant pourtant sur un scénario 100% original. La plupart des personnages et les relations qu'ils nouent entre eux sont fictifs, mais le film essaie au mieux d'être le plus proche de la "réalité".
Pendant un peu plus de deux heures, on suit l'évolution de quatre personnages principaux sur l'île Iowo Jima avant, pendant et après la guerre. Les personnages du récit sont moins nombreux que dans Mémoire de nos pères et il y a beaucoup moins de sauts dans le temps. La narration en devient plus clair et on s'attache vraiment à tous les personnages. Quant à la fabuleuse direction artistique, ici c'est juste la cerise sur le gâteau. Et puis il y a le charisme fou de Ken Watanabe, dans un rôle taillé pour lui.
Autant Mémoires de nos pères m'a laissé un avis plutôt mitigé, autant Lettres à Iwo Jima m'a enthousiasmé. Toujours est-il qu'il faut voir les deux films pour apprécier à sa juste valeur le second, car il fait de nombreuses références narratives au premier. Sans arrêt les deux films se répondent l'un à l'autre, c'est pourquoi il faut vraiment le voir comme une œuvre somme.