Par où commencer ... une histoire convenue où le misérabilisme, le déterminisme social, le racisme, tout y est évoqué sans aucune finesse, à grands coups de clichés, à gros traits, un scénario qui donne la désagréable impression d'enchaîner des scénettes dont certaines confinent au sketch. Les ressorts de l'intrigue sont tellement énormes qu'on les voit venir de très loin en pouvant deviner le plan d'après sans aucune difficulté.
Les personnages évoluent trop peu physiquement alors que les années passent, quant à l'évolution psychologique c'est le néant, aussi caricaturale que l'est la façon de dépeindre l'univers où se passe l'action.
Enfin, pour toute ambiance d'époque, une nostalgie éculée est convoquée à grand renfort d'utilisation de chansons qui tiennent lieu de BO hétéroclite et composite sans charme.
Pour terminer l'interprétation ne suit pas non plus, la direction d'acteurs étant des plus convenue, sauf Gilles Lellouche s'en tire quoiqu'il n'échappe pas à une forme de surenchère finale tant il est en roue libre.
Bref, c'est très long, interminable car tout est souligné au moins deux fois histoire de s'assurer que le spectateur à qui le film ne fait pas confiance comprenne bien tout. La durée excessive du film fait que l'on ressort harassé de la salle en ayant l'impression d'avoir été pris pour un idiot pendant au moins six heures .
Le thème méritait tellement mieux, lisez par exemple " D'acier" (Acciaio) de Sylvia Avallone, là il est question d'une oeuvre vraiment aboutie.