Moïse, juif traditionnaliste, est secouru par son frère Albert, restaurateur à Paris, au moment où un quiproquo l'entraine dans une affaire de trafic de drogue.
Gérard Oury réalise un film médiocre, conséquence d'un sujet insuffisant et d'une évidente stérilité comique. Précisément, le scénario et ce contexte de trafic de drogue sont tellement simplistes qu'on les croirait écrits par un enfant. Les gags d'Oury, pas toujours très fins dans sa filmographie en général, sont ici particulièrement poussifs et inefficaces, pour ne pas dire pitoyables. Voilà pour ce qui concerne "l'action" de la comédie.
L'idée essentielle du film relève de l'opposition de style entre Moïse (Anconina) et Albert (Boujenah), entre le dépositaire de l'orthodoxie religieuse, l'érudit Moïse, austère et sermonneur, et son frère juif assimilé. Pavé de bonnes et pesantes intentions, le film d'Oury confronte l'intégrisme du premier aux réalités du monde moderne et de la vie parisienne en particulier.
La démonstration est grossière où Moïse, arpentant Pigalle,
s'effarouche des prostituées, se confronte à des "folles" et, même, se fait draguer par une jeune femme arabe...
Le dialogue "philosophique" entre les deux frères est rudimentaire. Caricaturaux et inaboutis, les deux personnages conduisent Anconina et Boujenah à surjouer, de telle sorte que ni l'un ni l'autre n'est convaincant