L'introverti
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le 31 oct. 2022
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Le film qui le premier à donner des lettres de noblesse au cinéma belge, enfin... d'après ce que j'ai lu à droite à gauche c'est à peine si ce n'est pas carrément le film qui a donné une véritable existence tout court au cinéma belge... Donc c'est à André Delvaux, le réalisateur de ce film, que l'on doit l'existence de ce Septième Art national moderne, et ce n'est pas un moindre mérite.
D'André Delvaux, le seul film que j'avais vu de lui jusqu'ici c'était Un soir, un train. Et rien que ce film m'avait fait plonger dans un style unique où le réalisme le plus prosaïque au monde se conjugue avec un onirisme où l'ontologie et la métaphysique vivent en harmonie. La lenteur extrême qui en découle fait qu'on est autorisé de temps en temps à s'ennuyer mais on ne peut être pas y être indifférent.
Pour L'Homme au crane rasé, on peut dire exactement la même chose (en plus c'est adapté du même auteur !!!). Le réalisme le plus prosaïque au monde, un professeur qui est amoureux d'une de ses étudiantes mais qui est trop timide pour le lui avouer, des détails crus comme des bananes au bord de la décomposition ainsi qu'une longue autopsie, et l'onirisme à base d'ontologie et de métaphysique où on plonge vertigineusement dans la psyché troublée, au bord de la folie de notre individu.
On ne peut pas rester indifférent devant cette oeuvre ambitieuse, et essentielle historiquement dans l'Histoire du cinéma de son pays donc. On est partagé entre l'ennui et le captivant, la répulsion et la fascination. Très peu de films peuvent se vanter de faire ressentir des sentiments aussi contradictoires.
Créée
le 29 nov. 2015
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