Une splendeur. Voilà ce qui résumerait le mieux Licorice Pizza. Un délice de tous les instants, qui vous greffera longuement un sourire aux lèvres, très longtemps après la fin de la séance. Et ce, sans jamais trop en faire. Enfin, si. Plus exactement en faisant simplement du cinéma, doux, amer, tendre, réflexif et amoureux. Amoureux de son médium, de l’époque qu’il dépeint mais n’en cachant pas les défauts (le sexisme, l'âgisme, les harcèlements, le contexte politique…). Paul Thomas Anderson, qui sort d’un enchaînement plutôt mineur (The Master, Inherent Vice, Phantom Thread) par rapport à son début de carrière stratosphérique (Boogie Nights, Magnolia, Punch-Drunk Love, There Will Be Blood), revient à son meilleur, avec un film intemporel et pourtant bien marqué dans sa période diégétique, et dans celle dans laquelle il le produit. Et dans ce film, il met autant de lui que de ses proches, ceux de son adolescence comme d’aujourd’hui. Le personnel comme universalité.
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