A la lecture du synopsis, il est certain que l’on se dit : « Sortez les mouchoirs! ». Et on aura qu’à moitié tort tant cette histoire à forte teneur lacrymale nous fait pleurer. On ne peut lui reprocher intégralement puisque c’est le but de ce type de films extrêmement dramatiques. Cependant on tempérera quelque peu notre propos par le fait que cette petite histoire sentimentale n’en rajoute pas et ne nous prend pas en otage par l’émotion ou un pathos excessif et de mauvais aloi. Du moins pendant une très grosse partie du film... « Life in a year » tente - et y parvient la plupart du temps – à ne pas en rajouter et ne pas tomber dans la surenchère tragique. Mais avec une telle histoire, il était en effet peu probable de faire un film joyeux du début à la fin. Rares sont les œuvres qui réussissent à faire rire avec des sujets comme la mort ou la maladie à l’image de « La vie est belle » de Robert Benigni avec les camps de concentration, qui s’apparente à un cas d’école.
En effet, ici on nous narre la rencontre entre un lycéen promis à de hautes études qui va se retrouver perturbé par sa rencontre avec une fille de son âge qui a déserté l’école et est atteinte d’une maladie incurable. Une fille dont il va tomber éperdument amoureux. Contre l’avis de son père, il va tout faire pour lui faire vivre le meilleur et partager leur amour jusqu’à sa mort inéluctable. Pendant un an. Dans le genre, « Nos étoiles contraires » avait ouvert la voie, dans un équilibre parfait de romance et de drame, et avait fait chavirer tous les cœurs de la planète. Une sorte de formule magique parfaite et qui avait réussi à nous émouvoir aux larmes tout en gardant honneur et pudeur, sans en rajouter dans le dolorisme et la tragédie. « Life in a year » n’est certes pas de cet acabit mais il se défend, notamment dans ses deux premiers tiers, emplis de bonnes ondes et d’humour. Les clichés sont évités, le duo principal est en osmose totale et cette histoire parvient à surprendre par instants.
On apprécie aussi les confrontations entre le père et le fils quant à l’avenir du second. Ce sont les meilleures scènes du film et cela ajoute plus de fond à l’histoire sentimentale. Mais dans la dernière demi-heure, Mitja Okorn se lâche pour son premier film. Les séquences tristes et faisant vibrer notre corde émotionnelle à l’approche du décès s’enchaînent avec plus ou moins de réussite. Si certaines font vraiment fonctionner l’émotion de manière naturelle (le mariage), d’autres apparaissent un peu trop surfaites et pas forcément utiles (l’histoire de la mère de la malade est un ajout de trop). Mais c’est surtout l’accumulation de toutes ces scènes sur si peu de temps qui s’apparente presque à du mauvais goût et qui nous gêne. « Life in a year », par sa sincérité et son naturel, évitait de cocher toutes les cases de la bluette sentimentale lambda pour ados. Dommage que la fin fasse machine arrière trop subitement et avec un surdosage de sucre presque écœurant.
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.