Lilo & Stitch est sorti dans une période où artistiquement les Studios Disney était au creux de la vague (Hawaï... les vagues... haha... c'est marrant, non ???... OK, je sors... !!!), concurrencés sans pitié du point de vue de la créativité par Pixar et Dreamworks, avant que les studios Disney ne reprennent du poil de la bête dans les années 2010, tout en profitant du fait que Pixar s'enlise dans la facilité et le réchauffé et Dreamworks dans les mêmes choses avec un supplément de niaiserie que même Disney au sommet de la sienne n'aurait jamais osé...
Bref tout cela pour dire que Lilo & Stitch n'est pas un grand classique Disney mais ce n'est pas pour autant un classique Disney déplaisant. Le début avec moult références à l'univers Star Wars (oui, avant qu'ils achètent !!!) est très réussi et même surprenant pour un film Disney, très agréablement SF. De plus, le personnage présenté ici de Stitch est loin d'être sorti d'un moule de politiquement correct. J'avoue que jusqu'à la rencontre des deux protagonistes, qui fait elle penser à E.T. l'extra-terrestre, enfin surtout en ce qui concerne Stitch, c'est du très bon.
Après, on peut reprocher à l'ensemble, au lieu de creuser avec subtilité les relations qui vont lier les deux personnages principaux, et malgré quelques belles scènes notamment celles autour du Vilain Petit Canard, de faire un peu trop dans l'hystérie bordélique et dans le répétitif, même si l'ensemble n'est pas, je le répète, déplaisant à regarder, qui font du point de vue psychologique et scénaristique que certaines scènes tombent comme un cheveu sur la soupe ; notamment celles autour du fait que Stitch devienne bon un peu trop rapidement et sans que ce soit réellement justifié par de quelconques rebondissements sauf ceux autour du conte d'Andersen mentionné plus tôt. Pas déplaisant car l'ensemble reste bien rythmé, mais pas mémorable du fait que tout n'est pas bien amené... Pourtant deux solitudes qui se rencontrent et qui se lient d'amitié, il y avait de quoi faire quelque chose de très fort... enfin bon... Mais pour finir sur une bonne surprise, les antagonistes ne tombent dans le stéréotypes du méchant trop méchant qui veut juste être méchant pour être méchant... Et puis, pour vraiment, il y a un peu du géant Elvis et ça, ça se refuse jamais...