Dès le départ la photo te scotch à ton siège, toute en grand angle, noir et blanc bien contrasté, appuyant des perspectives vertigineuses, inscrivant dans le même cadre la grandeur démesurée de la ville en arrière-plan avec la misère et la crasse des premiers, de plans.
On sait donc tout de suite, même pour les deux du fond qui n'ont pas lu les hurleurs au chef d'oeuvre cités sur les affiches du film, ce que l'on va chercher à nous faire vivre : on va nous attrapper l'arrière du crâne, prendre un énorme élan pour nous foutre la gueule dans la merde d'une société délétère, ou le chacun pour soi et l'aliénation dansent une valse si effrénée qu'elle ne peut qu'aboutir à la chute.
Une grosse tarte donc que ce Limbo, mais dont on redescend assez vite, la faute au trop, constant. Trop de tension, trop d'horreur, trop de badass melancholique intériorisé, trop de plongée, et finalement trop immersif.
Car il fini par l'être à la manière d'un jeu vidéo d'horreur, de ceux dont on appréci le gameplay et le frisson, mais dont l'histoire n'est finalement qu'un prétexte à celà, et à une certaine débauche esthétique.
P.S.: La scène de viol filmée comme ça, et qui traine en longueur pour rien, c'est le trop de trop.
P.P.S.: Pourquoi 5 et pas moins ? Parce que malgré tout ça même si elle est pas mal gratuite la photo claque quand même un max, et ça je ne peux rien faire contre.