Longue et chiante hagiographie sur un sujet qui aurait pu faire un chef d'oeuvre. Daniel Day-Lewis a l'air a moitié dans le cirage la plupart du temps (je crois qu'en fait, il s'emmerdait autant que moi). De temps en temps, il se réveille pour se lancer dans une tirade dont on se demande, à la fin, à la fois quel en était le début et surtout quel pouvait en être l'intérêt, ou alors une anecdote édifiante ... c'est plus Lincoln, c'est Père Castor.
De surcroît, Daniel Day-Lewis semble être atteint du syndrome Marion Cotillard : à l'instar de l'inoubliable (hum, pardon) interprète de la Môme, il adopte des postures qui physiquement doivent être difficiles à tenir, (bonjour les torticolis, peut-être le film était-il sponsorisé par Synthol, je n'ai pas vérifié), le cou cassé en avant, et qui sont tout aussi pénibles à regarder. Par ailleurs, il est très souvent filmé dans une contre-plongée caricaturale, et semble grimpé sur des échasses (ou des talonnettes) , voire un réhausseur ... oui, c'est bon, on a compris que Lincoln était grand, n'en jetez plus, et David, mon garçon, tiens-toi droit, s'il y a un courant d'air, tu vas rester coincé.
Le tout est pompeux, avec des dialogues verbeux, fade, lisse et totalement inintéressant. Seul Tommy Lee Jones arrive a donner un certain charisme et de l'épaisseur à son personnage. Le reste sonne faux et n'inspire que l'ennui voire l'ironie .
Autrement dit, en un mot comme en cent, j'ai le regret de dire que je n'ai pas été totalement emballé par ce film.