Je n'en attendais pas grand chose de ce film. Dès le pitch, dès la bande annonce, on comprend que l'influence principale est New York 1997. De Snake à Snow, il n'y a qu'un pas. Ca aurait pu être cool. Les films de prison sont souvent cool, et si en plus c'est dans l'espace alors y a matière à faire un bon film. Mais c'est produit par Besson, et le bonhomme peut se révéler aussi génial que médiocre sur une même foulée.
Lock out n'est pas le gros block buster rempli d'action que j'aurais souhaité. Et en même temps je lui reproche les scènes les plus blockbusteriennes. L'horrible scène en moto par exemple. D'une laideur incomparable, comme si Besson avait produit ça avec les bénéfices des calendriers d'éboueur... Les scènes dans la prison sont ce qui intéressent le plus, et ça arrive un peu tard. Une fois dedans, on regrette que els auteurs ne jouent pas plus avec leurs personnages qui sont tout de même cool. Je parle des méchants. Les gentils déçoivent.
Je n'ai rien contre Guy Pearce qui tente de s'affirmer en tant que vedette d'actionner, après tout il s'est forgé une belle carrure depuis Vorace, mais il prend la mauvaise direction. Des personnages cools, il peut en interprêter sans pour autant se la jouer John Wayne. Alors quand il fait ici son Kurt Snake Russel, ça coole pas! Parce que son personnage déjà, n'a rien physiquement pour le porter dans cette direction. En gros, Guy fait sa grosse voix et se montre très cynique. Mais ses dialogues sont pas très cool, et visuellement il n'en jette pas vraiment. Alors peut être que l'acteur aurait dû calmer son jeu, et jouer l'énigmatique au vu du peu d'investissement artistique de la part de la production... Ce genre de personnage cool discret lui aurait mieux servi.
En conclusion, Lock out est sympa et suffisamment divertissant pour ne jamais ennuyer, mais manque de simplicité dans l'élaboration dramaturgique afin d'approfondir le sujet et les personnages (et éviter des scènes d'action pourries visuellement). Lock out aurait dû être un Huis clos d'action.