Nouveau film d'action signé Luc Besson via sa maison de production EuropaCorp, Lock Out situe son intrigue dans un futur éloigné où un héros badass et solitaire va devoir malgré lui s'infiltrer dans une prison interstellaire et libérer la fille du président des États-Unis, tenue en otage par les quelques 500 prisonniers détraqués de la base carcérale. Pas vraiment original (on pense indubitablement à New-York 1997) ni très fin, le premier long-métrage de deux jeunes metteurs en scènes irlandais, Lock Out joue la carte du film d'action bourrin des années 80/90 avec son lot de bastons couillues, de fusillades explosives et de répliques bien envoyées dans un classicisme des plus éculés.
Mise en scène tantôt dynamique tantôt un brin ennuyeuse (les scènes de parlottes inutiles sont nombreuses), effets spéciaux plutôt réussis et scènes d'action tonitruantes sont donc les seuls atouts de ce film de science-fiction minimaliste au possible dont on ne se déplacera pas pour sa philosophie de comptoir mais bel et bien pour sa simplicité efficace nous ramenant à l'âge d'or des films du genre. Dans les rôles principaux, un Guy Pearce sacrément hargneux balançant vanne sur vanne, une Maggie Grace décidément très présente dans ce genre de productions, un Vincent Regan toujours aussi à l'aise dans le rôle du méchant de service, suivi de près par l'excellent Joseph Gilgun ("Misfits") et l'inévitable Peter Stormare, ici plutôt discret.
L'humour vole bas, le rythme n'est pas assez soutenu et les exagérations sont légion mais on ne regrettera pas vraiment le voyage si l'on reste fan de ce type de produits décérébrés où l'on a que faire du sérieux. On se délectera donc de ce film d'action classique mais pour le moins efficace où le cabotinage et les punchlines en bas de la ceinture sont principalement de mise. Pas très intelligent ni vraiment mémorable, Lock Out reste tout simplement une série B plaisante et distrayante dans la même lignée que Demolition Man ou encore Los Angeles 2013. Sans plus.