I AM LOCKED
Parfois il faut pas grand chose pour réaliser un putain de bon film, un homme, une voiture, l'autoroute, et une succession de coups de téléphones mettant les nerfs de notre héros à rude épreuve. Dit...
le 10 avr. 2015
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Ivan Locke à tout pour être heureux, une famille unie et un job prenant qui le passionne. La veille du lancement de son nouveau chantier, le temps d’une nuit, tout va basculer…
Steven Knight change radicalement de registre, après le (très décevant) film d’action Crazy Joe (2013) avec Jason Statham, cette fois-ci, il s’oriente vers quelque chose de beaucoup plus intimiste, à petit budget et tourné en un temps record (8 nuits). Pendant 90 minutes, on se retrouve confiné à l'intérieur de l'habitacle d’une BMW, celle du protagoniste principal (facile, il n’y en a qu’un). Ivan est chef de chantier et va se retrouver confronter à une erreur commise plusieurs mois auparavant et qui sera décisive pour le reste de sa carrière et de sa vie de famille.
Si le procédé pouvait fonctionner sur le papier (une seule unité de lieu et de temps, dans une voiture, toute une nuit, avec un seul personnage face caméra), dans les faits, l’exercice est périlleux, voire casse-gueule. A la fois parce que l’intrigue finit rapidement par tourner en boucle (on s’ennuie assez vite et les appels téléphoniques se suivent et se ressemblent) et aussi parce qu’avoir confié le rôle-titre à Tom Hardy (Mad Max - Fury Road - 2015) n’était pas la meilleure des solutions (il est monolithique pendant toute la durée du film et affiche un calme olympien alors qu’il doit jongler entre d’innombrables emmerdes :
un chantier de la démesure, un accouchement précipité, voir risqué et sa femme à qui il doit annoncer qu’il l’a trompé,
difficile en pareille circonstance de le prendre au sérieux et par conséquence, de s’attacher à lui et/ou de s’identifier à lui).
Si bien qu’au final, à défaut d’être un drame psychologique prenant, Locke (2014) n’est rien d’autre qu’un long voyage où la somnolence et l’ennui nous accompagnent jusqu’au petit matin… Aussi surprenant que cela puisse paraître, même s’il est loin d’être sans défaut, on lui préfèrera amplement le remake français (Le Choix - 2024) réalisé par Gilles Bourdos et incarné par Vincent Lindon.
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Créée
le 24 nov. 2024
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