The Last Stand
Le troisième film d'une saga a toujours été sujet de problèmes du côté de la licence X-Men. X-Men : The Last Stand était catastrophique par rapport à ce que Bryan Singer avait fait avec les deux...
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le 1 mars 2017
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Héros emblématique de l'écurie Marvel, Wolverine est une des quelques figures de la Maison des Idées à s'être élevée au rang d'icône de la Pop Culture. Apparu au cinéma pour la première fois en 2000 dans le film X-Men de Bryan Singer, le personnage, incarné par Hugh Jackman, a depuis traversé pas moins de 17 années et connu près de 10 films. Avec ce Logan réalisé par James Mangold (qui avait déjà précédemment dirigé le personnage dans le très moyen Wolverine : Le Combat de l'Immortel), la 20th Century Fox cherche à conclure l'histoire de son personnage, ce film étant la dernière performance de Hugh Jackman en tant que Wolverine et s'inspirant assez librement du comics Old Man Logan de Mark Millar (dans lequel un Logan vieillissant tente de survivre au sein d'une Amérique post-apocalyptique). Nous faisant donc suivre un Wolverine vieilli dans une Amérique futuriste et quelque peu dystopique, que vaut donc le dernier volet des aventures d'un des super-héros les plus bestial de tous ?
Logan se déroule très exactement en 2029, plusieurs années après la disparition soudaine de la majorité des mutants, plus aucun mutant n'étant d'ailleurs né depuis près de 25 ans. Vieilli, affaibli et empoisonné par l'adamantium qui recouvre son squelette, Logan n'est plus que l'ombre de lui même et il ne reste que ses cicatrices pour témoigner de ses batailles passées. Vivant dans une usine désaffectée, obligé de s'occuper d'un Charles Xavier vieillissant et désormais incapable de maîtriser ses pouvoirs, Logan ne rêve plus que de fuir l'Amérique. Mais tout va se bousculer lorsque ce dernier se verra obligé de protéger Laura, une jeune fille cobaye d'expériences ayant servies à créer artificiellement de nouveaux mutants. Il se révèle rapidement que Laura dispose des mêmes pouvoirs que Wolverine (puisque créée à partir de son ADN) et que celle-ci se trouve traquée par des mercenaires ; c'est donc à l'ancien X-Men que reviendra donc la tâche de protéger Laura et de la ramener à l'Éden, présenté comme le dernier lieu sûr où cacher la fille.
Très rapidement Logan va s'éloigner de la construction habituelle d'un film super-héros pour adopter un style bien plus inhabituel, délaissant l'action frénétique de la majorité des films de son "genre" pour une histoire bien plus centrée sur ses personnages et le développement de ceux-ci. Traversé par des influences typées western et road-movie, Logan fait montre d'une réalisation excellente et d'une photographie tout aussi impeccable, les couleurs et les lumières ayant l'air d'avoir été tout particulièrement travaillés.
Toutefois c'est après ses trente premières minutes, qui vont avant tout servir à introduire les personnages que l'on va suivre et présenter leurs antagonistes, que le film se révèle finalement comme ce qu'il est réellement : un film intimiste s'intéressant avant tout à la psychologie de son personnage principal. Loin de ces films de super-héros aux enjeux planétaires voire cosmiques, Logan offre une perspective nouvelle sur ce personnage pourtant si connu des fans, ce notamment à l'aide de Laura, évidente figure filiale qui viendra confronter notre héros à un autre personnage qui lui est lié et auquel il finira fatalement par s'attacher. Avec ce film, Mangold semble comprendre que le "genre" auquel Logan est rattaché n'excelle réellement que lorsqu'il cesse d'être une parodie de lui-même, cesse d'être un film de super-héros pour plutôt se présenter comme un film avec des super-héros. Inspiré par des œuvres telles que le Shane de George Stevens ou bien même le Little Miss Sunshine de Jonathan Dayton et Valérie Faries, dont on ressent rapidement les influences, le film est aussi rafraîchissant que révélateur sur la nécessité de diversification du film de super-héros si celui-ci souhaite survivre à la menace qu'il représente pour lui-même.
Fait dévoilé durant la production du film, Logan sera la dernière performance de Hugh Jackman en tant que Wolverine (ainsi que la dernière performance de Patrick Stewart en tant que Charles Xavier). Conscient de cela, James Mangold fait alors le choix d'inscrire Logan dans une lignée de films représentant une transition générationnelle, car de la même manière que le Star Wars VII de J.J. Abrams, ou le Creed de Ryan Coogler nous faisaient voir de jeunes héros prendre la place des figures vieillissantes de la saga, Logan est le "film d'adieu" d'un acteur et d'un personnage à un public qui les ont suivis depuis plus d'une dizaine d'années. Si le premier film dans lequel apparaissait Wolverine (et du même coup Hugh Jackman) a eu un impact indéniable et une incidence certaine sur ce qu'est devenu le film de super-héros depuis, le dernier film dans lequel il apparaît pourrait bien, lui aussi, aider à définir l'avenir de ce cinéma. Il reste de Logan l'impression qu'il n'est pas une fin en soit mais le début d'un changement, un magnifique au revoir aux airs de promesse.
Créée
le 19 janv. 2019
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