Jolie conclusion pour Wolverine

Après huit interprétations de Wolverine, et une franchise qui a marqué les années 2000, Hugh Jackman revient pour un baroud d'honneur visiblement destiné à conclure la franchise (ou du moins le volet centré sur son personnage). Ainsi, "Logan" se déroule dans un futur proche, où les mutants sont désormais quasi éteints. Logan, exténué, vieilli, et alcoolique, s'occupe d'un Charles Xavier sénile. C'est alors que débarque une étonnante jeune mutante, traquée par des militaires au sombre dessein.

L'originalité de l'ensemble est qu'il n'est pas construit comme un film de super héros, mais plutôt comme un drame ponctué de scènes d'action. Avec ses personnages désespérés et son monde sombre et violent (après le succès de "Deadpool", la Fox n'hésite pas à mettre le paquet sur l'hémoglobine !), il offre une nouvelle vision intéressante et appropriée sur l'univers X-Men, tout en creusant les relations entre les protagonistes. Ceux-ci sont fort bien campés par un Hugh Jackman comme toujours charismatique et bestial dans le rôle titre, un Patrick Stewart attendrissant en vieillard qui attend son heure, et une surprenante Dafne Keen en jeune mutante instable.

On apprécie également les scènes de combats, et les quelques réflexions sur la société américaine (importance de la famille, dévorement des individus par les grandes sociétés...), mais on regrette une intrigue assez prévisible (malgré quelques surprises), et surtout des méchants très génériques. Il n'empêche, si "Logan" doit être la dernière incarnation de Wolverine par Hugh Jackman, il s'agit d'une jolie conclusion.