Homme libre, toujours tu chériras
Le pitch vaut son pesant de cacahuètes. Il n'y a rien de plus éloigné de l'esprit du film haha. En même temps vous m'auriez demandé, je n'aurais pas su comment le résumer. "Algérie, 1954" ? En tout cas, il m'a donné envie déjà d'aller me perdre en Atlas et ensuite, d'aller plus loin dans Camus et de lire la nouvelle qui a inspiré ce beau moment de cinéma.
Oui, voilà. Je cherchais comment formuler les choses. C'est ça. J'ai passé un beau, un superbe moment de cinéma. L'image est belle, la réalisation est belle, l'histoire est belle, la musique est belle, le silence aussi et les personnages et l'Algérie sont magnifiques. Il ne s'agit pas que de beauté de surface, non, ce film va au bout, ses racines vont bien plus loin et s'ancrent dans les profondeurs d'un amour simple, celui de la vie, celui du prochain. Mais ça ne se voit pas. C'est effacé. C'est ça qui est magique : ça ne se voit pas, ça se sent. Ça ne fait qu'effleurer la surface. Ça se perçoit. Tout ce talent trouve selon moi son meilleur exemple dans l'humilité des scènes - l'école perdue au milieu de l'Atlas, la nuit silencieuse et remplie de menaces, la guerre qui vous échappe et qui pourtant vous rattrape avec toute sa violence, la pluie qui vous glace lorsque vous n'avez aucun abri et que vous êtes épuisé de malheurs, les confidences à la faveur de l'obscurité, les espoirs, les feux, ces deux silhouettes quasiment indécelables au crépuscule... - je ne vais pas toutes les citer. Ça gâcherait tout. Allez plutôt les voir et venez dire ce que vous en pensez. Moi, je les ai surkiffées.
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