L'adolescence, c'est pas facile.
Ce film provoque un torrent de haine sans bornes. Il arrive à être désagréable tout en étant une insulte au cinéma français, aux jeunes fils de bourges, aux anglais, aux voix-off au festival Emergenza, au rock de parisiens, au gel coiffant, aux bobos et au XVIème arrondissement. Une longue liste de sujets qui recueillent pourtant de nombreux suffrages en terme de haine immodérée.
Pour résumer, on suit pendant 6h42 les aventures d'une jeune pisseuse hystérique surgâtée et de son entourage détestable. Si les agissements de la jeune Lola donne envie de lui enflammer la langue avec de l'essence à briquet, ceux de sa bande détestable et de sa mère déphasée invitent à la traque et l'exécution méthodique de tous ceux qui ont participé à l'écriture de ce film. Une bonne moitié des scènes semblent être tiré du livre "Ce qu'il ne faut surtout pas mettre dans un film parce que même les téléfilms gabonais l'ont sur-utilisé". On a en vrac : un père "méchant" qui empêche son rejonton de vivre son art mais qui devient gentil quand il le voit sur scène, un flic des stups qui fume des pétards, Alexandre Astier bougon, un amas de "tu m'as trompé" à peine digne du théâtre de boulevard, des scènes de réconciliations au coucher du soleil, Sophie Marceau qui boude, un journal intime ouvert par la maman, une psy qui fait "Hmmm", environ 28000 "MAMAAAAN!", le double de "Je te déteste", des scènes de pleurs sur l'oreiller, des anglais moches sous la pluie, une principale à bout, une grand mère cool et des tonnes de choses sur le conflit des générations.
La principale surprise reste ce moment quand, au milieu du film, les parents de la petite demeurée se demandent s'il ne faudrait pas l'inscrire dans le privé. Je croyais pourtant que c'était déjà le cas.