LOL (lot of laugh) avait fait une grosse vague à sa sortie qui m’avait convaincu de ne pas aller le voir. Allergique aux comédies françaises bienveillantes, je me devais de revendiquer en tant que punk rebel mon désamour pour ce type de film plutôt recommandé à la ménagère de 50 ans ou la gamine de 12. Etant donnée qu’il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis, j’ai voulu me forger le mien 15 ans plus tard. Quelle ne fut pas ma surprise de constater que mes camarades SC ont déversé un réel flot de haine sur ce film. Je m’attendais honnêtement à une telle grosse bar de caca que j’ai finalement été un tantinet attendri et que je ne comprends pas vraiment les reproches qui lui sont fait.
Au niveau de la réalisation, ce n’est pas du Jean-Luc Godard ou du Jean-Pierre Jeunet mais c’est pas vraiment ce qu’on attend de ce type de film. Ce n’est pas mauvais, mais y’a rien de fou à se mettre sous la dent.
Les dialogues sont grossiers. Certes, mais on suit des gamins et des gamines de 17 ans. J’ai vraiment l’impression que la plupart des contributeurs ont soi 70 ans, soit se mentent à eux même. Un vocabulaire aussi fleuri ne me choque guère et cela même si on est dans le 16e (ou un autre quartier de riches). J’aurai même tendance à dire que ça rajoute de la crédibilité. Houlala je m’enflamme complètement.
Les personnages agissent de manière incohérente. Idem, la réputation soit la peur de ce que pense l’autre est obsédant à cet âge-là et nous fait vraiment nous comporter de manière idiote allant parfois jusqu’au harcèlement. Thème qui n’est pas abordé dans le film et c’est peut-être une bonne idée vu le ton léger. Je préfère un film con qu’un film qui se croit intelligent.
Il n’y aucun enjeu. Hé oui, encore des connards de bourgeois avec des problèmes de bourgeois qui vivent dans un appart plus grand que la maison de mon grand-père au fin fond des Alpes de Haute Provence. Mais bon, c’est là une recette française inchangée depuis des millénaires. Point accepté mais bon, déçu mais pas surpris.
Malgré cela, j’ai trouvé le film jamais trop poussif. La relation fusionnel/conflictuelle entre Lola et sa mère est plutôt bien ficellé. Je pense que j’ai bien fait de regarder ce film aujourd’hui avec une certaine nostalgie bienveillante car j’ai tendance à me dire que j’ai regardé depuis beaucoup de bouses avec des messages mal exprimés qui se retournent contre eux. Ici, pas de messages, pas d’enjeu. Pas de couilles, pas d’embrouilles comme on dit: 5