Lola fuit l'amer..
LOLA VERS LA MER (Laurent Micheli, BEL, 2019, 90 min) : Diffusé en avant-première au Festival du film francophone d'Albi Les Oeillades, Lola vers la mer de Laurent Micheli a mis donc la fièvre au...
Par
le 10 déc. 2019
7 j'aime
Je l'ai vu il y a une semaine et sans mentir, hormis le choix politique de l'actrice Mya Bollaers, Lola vers la mer ne m'a pas vraiment marqué. D'un côté, il a un côté doux-amer qui a su me toucher à certains moments mais d'un autre, je l'ai trouvé impersonnel et plat dans son scénario. Déjà, l'ensemble du film repose sur la relation des deux rôles principaux, un père et sa fille transgenre. Mya Bollaers amène une dose de sensibilité et de rébellion intéressante qui nourrit une certaine imprévisibilité et des nuances dans ses échanges avec Benoit Magimel. Ce dernier, dans le rôle du père bourru et dépassé, joue la délicate émotion de l'incompréhension entremêlée à l'amour paternel. Difficile de leur reprocher quoique ce soit. Ce qui m'a plus ennuyé, c'est les choix de mise en scène et le scénario quelque peu attendu de Laurent Micheli. Pour un film qui parle d'identité, je trouve ça étonnant qu'il manque autant de singularité. Dès le premier plan, on pense directement aux couleurs vives et à l'esthétique de Xavier Dolan par exemple. Le road-movie et ses rencontres rappellent Transamerica. On peut aussi citer Girl ou le récent Port Authority qui ont plus su m'embarquer dans leurs tumultes respectifs. Là, le scénario est porté par la transidentité mais je réalise que je suis incapable de définir le caractère, les gouts, les particularités intimes du personnage de Lola, comme si tout reposait sur ses tensions avec son père, le deuil de sa mère et son opération. Bien que l'interprétation soit convaincante, il m'a manqué des détails pour m'attacher et m'identifier à ses émotions intenses. Au final, Lola vers la mer m'est parvenu comme un passage à l'acte nécessaire, surtout dans le cinéma francophone, mais n'a pas eu l'étoffe d'une grande histoire de vie remuante et bouleversante. On en sort indemne, sans avoir vécu grand chose...
Créée
le 18 déc. 2019
Critique lue 780 fois
2 j'aime
D'autres avis sur Lola vers la mer
LOLA VERS LA MER (Laurent Micheli, BEL, 2019, 90 min) : Diffusé en avant-première au Festival du film francophone d'Albi Les Oeillades, Lola vers la mer de Laurent Micheli a mis donc la fièvre au...
Par
le 10 déc. 2019
7 j'aime
La justesse qu’atteint Lola Vers la mer résulte de la prestation de ses deux acteurs principaux, Benoît Magimel et Mya Bollaers, remarquables dans leur rôle respectif de père bourru et de jeune femme...
le 17 juil. 2020
4 j'aime
Cela résume à peu près l'état d'esprit du père de ce jeune transgenre de 18 ans à la fin du film. Un film que j'ai hésité à aller voir... Mais je n'ai pas regretté d'y être allé. La transidentité...
Par
le 17 déc. 2019
4 j'aime
4
Du même critique
Voilà un très beau film qui relate de l'éveil de la sexualité et la naissance d'un amour. Entre pudeur et poésie, retenue et impulsions, Leyla Bouzid vise en plein dans le mille avec son deuxième...
le 5 sept. 2021
23 j'aime
Adaptation du roman phare de Christine Angot, "Un amour impossible" est un film fleuve qui retrace l'ensemble d'une vie. C'est étonnamment dense, percutant et fort. Les thématiques centrales vont au...
le 11 nov. 2018
21 j'aime
1
Normal People, c'est carrément le genre de série qu'on bichonne et qui fait du bien à l'âme, nous rappelant notre condition de mortel et explorant notre capacité d'aimer. Ça parait très perchée dit...
le 29 mars 2021
19 j'aime