C'est pas ma faute à moi.
Lolita est amère, Lolita est dure, Lolita est tendre. Lolita c'est un peu Les sucettes à l'anis d'Annie, Élisa et je t'aime, moi non plus. Délicieusement noir, tinté de cynisme, Kubrick me surprend une nouvelle fois dans une autre rubrique (C'est parce que ça rime.), l'histoire d'amour. Lolita est un film déstabilisant, qui désoriente totalement, on ne sait pas où on va, mais on sait où cela va nous mener, si le film est très long, sa nonchalance et ses dialogues lancinants sont surtout prétexte à obsession, à la folie et surtout, plus que tout, à la tristesse. Lolita est un film absolument triste, mais qui ne joue pas du tout, mais alors absolument pas dans le mièvre. Tout est rêvé, mais rien n'est jamais vécu, rien n'est réel, c'est un mensonge du début à la fin, qui nous donne envie de tirer en pleine face de l'artiste, just like the old man in that book by Nabakov.