-Would you take me to a love hotel?
-Yes.
L'histoire de la jeune femme occidentale qui voyage au Japon deviendrait presque un genre de film à part entière . On a déjà eu Lost in Translation, The Forest (avec Natalie ♥) sans oublier Stupeur et Tremblements.
Cette fois, on retrouve Margaret (jouée par Alexandra Daddario), une jeune américaine qui vit à Tokyo. Elle travaille dans une école d'hôtesse de l'air où elle n'est pas assistante prof d'anglais mais prof de prononciation comme elle aime à le préciser.
Mais le plus "intéressant" à suivre, pour nous les spectateurs, ce sera son passe-temps chaque nuit. C'est à dire, flirter et coucher avec des inconnus chaque soir dans des Love hotels (dont j'ai découvert l'existence dans Wolverine: le combat de l'immortel).
Durant ses scènes, on apprend que la belle nymphomane a des goûts très particuliers.
Elle aime se faire étrangler et se faire attacher pendant l'acte.
(Allô Christian Grey?)
Au cours, d'une de ses escapades, elle fait la rencontre de Kazu, un homme japonais mystérieux qui a du charme (et une belle voiture ^^). Presque immédiatement, les deux personnages vont entretenir une relation même si leur amour est impossible. Ce qui va amener à la déchéance de Margaret déjà perturbée.
Et à une renaissance?
Les scènes de sexe sont présentes même si elles sont un peu trop soft à mon goût :p
Pour ceux que ça intéressent, hélas on ne voit pas de parties trop intimes ou la magnifique poitrine d'Alexandra comme dans True Detective. Je te vois derrière ton écran, petit obsédé :D
J'ai pris ça comme un échauffement avant de voir Nymphomaniac pour faire plaisir à Captain_Biceps.
Carice Van Houten (Mélisandre) participe aussi mais c'est dommage qu'elle n'ait pas plus à jouer.
En effet, les scènes où l'on voit les amis de Margaret manquent d'intérêt. Si on les enlevait du récit ça ne changerait rien vu qu'Alexandra porte le film. Le point positif de cette partie c'est qu'on rencontre Kate Easton que j'avais déjà vue dans ses vlogs avec l'actrice principale: https://www.youtube.com/watch?v=BIBIS7ABA-M&
Ce qui rebutera aussi le spectateur moyen, c'est le rythme lent et contemplatif du film.
Certaines scènes et longueurs s'ajoutent à l'ambiance plutôt qu'au scénario qui avance peu.
Ça parle beaucoup anglais pour un film qui se passe au Japon. Je l'ai vu en V.O. sans sous-titres. (Je ne pense pas qu'une VF existe pour ce film indépendant. ). Je n'ai parfois rien compris à ce que disaient les japonais avec leur accent. En dépit de la compréhension des dialogues cela rajoute du réalisme.
La scène que j'ai le plus appréciée dans le film, c'est sans aucun doute l'une des scènes finales.
Où Alexandra est attachée nue sur un lit par un type louche (non, je ne suis pas un psychopathe ^^)
On sent dans cette scène, une ambiance pesante. L'attente est insoutenable.
Avec la colorimétrie rouge, cela ressemble beaucoup à Only God Forgives de Winding Refn.
L'héroïne n'est pas en détresse. Elle a voulu cette situation.
J'aurais voulu un bad ending. Que ça aille plus loin.
Alexandra Daddario est convaincante dans ce rôle de femme perdue.
J'espère la retrouver dans d'autres rôles principaux et sérieux comme celui-ci à l'avenir.
C'est un film particulier où le spectateur peut se perdre tout comme sa protagoniste.