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Dans son sixième long-métrage, Emmanuel Bourdieu traite de l’une des figures les plus controversées de la littérature française : Louis Ferdinand Destouches, dit Céline. En résulte une œuvre...
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le 16 mars 2016
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Ne PAS prendre la note en considération, elle sera toujours de 5
Le film présente des personnages fantasmés, rejouant le spectacle permanent contradictoire et tourmenté qu'est devenu l'esprit de Louis-Ferdinand Céline en exil. Ce spectacle ne paraît pas toujours assumé, dans un style globalement réaliste, qui évite de prendre un parti artistique. Le seul véritable pari : questionner la personne et la capacité à parler en son nom, d'un auteur qui a fait de son oeuvre une grande gueule crachant une poésie vénéfique et sublime.
Ils/elle font le job :
- les acteurs/actrice • Le jeu de Denis Lavant installe vraiment le personnage de Céline : ni sentimentaliste dans sa misère, ni débile dans sa folie. Le grain de voix, la gueule et la présence prenante de cet acteur et comédien relèvent d'ores et déjà du mythe. Géraldine Pailhas, dans un rôle fort tout en finesse et sensualité offre un spectacle touchant. Philip Desmeules joue fort honnêtement, et le trio formé relève du casting d'exception.
Il ne fait pas le job :
- le compositeur • L'aspect drame télévisé, biopic prout prout... c'est un peu sa faute. Jamais d'élévation dans ces petites nappes téléphonées, rien de puissant ou de fragile comme les personnages. Mais bien sûr l'ensemble de la réalisation peut amener cette pensée : pourquoi pas plus de vulgarité, d'absences, de rythme ? Hé ho on fait un film sur Céline ou sur Marc Lévy ?
Un "beau film", dans la pensée et l'interprétation. Mais qui manque sûrement de souffle.
Créée
le 11 avr. 2016
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