Ah, Love Actually. Je regarde ce film chaque année avec ma mère, trois semaines avant Noël. Ca doit bien faire 10 ans. Il est grand temps que je chante ses louanges.
Quand la scène de fin arrive, avec toutes ces images véritables prises à l'aéroport d'Heathrow, on ne peut s'empêcher de verser sa petite larme (ma favorite étant cette maman maghrébine embrassant sa petite fille sur la bouche. Superbe image). Et si la qualité d'une comédie romantique se calcule au nombre de larmes versées et de rires éclatés, alors Love Actually est une excellente comédie romantique.
Mais ne nous contentons pas de cela et penchons nous sur le concret.
Tout d'abord, point le plus important selon mon (pas si) humble avis : c'est un film british. Avec des acteurs british. Et donc, fatalement... de l'humour british. Et l'humour british, avec son flegme prince-sans-rire, est de loin le plus adapté pour un film du genre. Les situations sont tournées en dérision, et se voient dans le même temps conférer une profondeur inattendue.
Les acteurs, grand dieu les acteurs ! Je ne saurais dire si je suis objective ou non (affection profonde pour le film oblige), mais TOUS les acteurs sont absolument grandioses. De Thomas Sangster à Hugh Grant et Billy Nighy, avec une mention spéciale pour Alan Rickman (parti trop tôt, 4ever in my heart) et Laura Linney, qui incarne Sarah avec une vérité et une sincérité tellement touchantes. Fragile comme le cristal mais forte comme un shot de vodka.
La narration, loin d'être révolutionnaire, apporte néanmoins quelque chose de frais et de plaisant. Les personnages sont multiples, ont chacun leur histoire, et se révèlent néanmoins connectés les uns aux autres lors du dénouement. Défaut de ce foisonnement de personnages, peut-être le manque d'approfondissement de chaque situation, et encore... Ils ne s'en sortent pas si mal.
Les comic relief sont nombreux mais efficaces, la plupart des personnages sont au pire peu intéressants (ce sale british avec sa gueule de british et son accent british qui part aux States pour pécho de l'amerloque, mais qui est quand même marrant), au mieux très très attachants (coucou Sarah, jtm).
Ce film est loin de la niaiserie et de la guimauve récurrente, mais néanmoins smooth et confortable comme un marshmallow.