L’année commence doucement, mais avec des longs-métrages qui méritent le coup d’œil. Film à petit budget avec un réalisateur méconnu du grand public, Love and Monsters de Michael Matthews marque le coup avec son film post-apocalyptique mélangeant montres et comédie.
L’aspect narratif semble plutôt banal et loin d’être innovant pour son époque, mais rapidement en ce rend compte que le réalisateur nous propose beaucoup plus qu’un simple film pop-corn. Le surpassement de soi, l’apprentissage et surtout la chaîne alimentaire qui est remise en question pour nous pousser à la réflexion sur nous-mêmes et sur les conséquences que cela produit dans le monde. Ce sont les clés et les messages que l’on doit comprendre à travers les grandes lignes du récit. L’histoire d’un amour de jeunesse pose la base d’un scénario classique, mais qui arrivent malgré tout à nous garder en haleine du début jusqu’à la dernière seconde de visionnage. C’est sûr qu’on est loin du niveau de Steven Spielberg, de Coppola ou encore d’Hitchcock, mais il n’empêche que Matthews nous attendris avec un scénario qui tient la route et de bonnes idées scénaristiques. On ressent l’inspiration d’autres œuvres cinématographiques comme Bienvenue à Zombieland de Ruben Fleischer, Je suis une Légende de Francis Lawrence et plusieurs d’autre œuvre du cinéma d’horreur. Ce n’est pas forcément un point négatif de s’inspirer des plus grands, je trouve cela intéressant de partir sur une base acquise et de la retranscrire selon sa vision et comment il souhaite la présenter aux publics. De nos jours, beaucoup de réalisateurs s’inspirent de long-métrage qui ont marqué le monde, et je ne comprends pas pourquoi autant d’individus s’offusquent de voir une ou plusieurs séquences qui je le rappelle ne plagie pas forcément l’ouvrage, mais bien au contraire lui rend hommage dans la plupart des cas.
L’esthétique est extrêmement soignée et j’apprécie grandement la modélisation des créatures qui nous surprend à chaque apparition. Il y a ici un soin de la photographie et un jeu de couleurs qui nous titille la rétine dès les premiers plans en surface. Le bestiaire est diversifié et chaque espèce nous est représentée dans son élément avec une CGI vraiment élégant et horrifique. Le montage est dynamique et les pauses permette une meilleure fluidité dans le scénario.
Dylan O’Brien nous offre une performance digne de son statut d’acteur professionnel. Il nous propose une très belle prouesse artistique et est capable de s’adapter, quel que soit le genre qu’on lui propose malgré les taches rigoureuses. Je fus surpris de l’apparition de l’acteur Michael Rooker qui ici reprend en quelque sorte le personnage de Tallahassee en lui apportant une nouvelle facette psychologique tout en essayant de garder certaines bases du personnage.
La partie musicale ne m’a pas fait transporter plus que ça, elle reste vraiment simpliste et se permet de reprendre certains morceaux légendaires comme celui de Stand by me du chanteur Ben E. King.
En conclusion, Love and Monsters porte bien son nom, même si le love prends plus le dessus que le monster, il n’en reste pas moins acceptable dans son ensemble. Le réalisateur a accompli un travail qui mérite vraiment l’intention du public et je ne peux que m’acclamer devant la photographie magistrale. Un film que je vous conseille si vous êtes en manques d’aventure et de jolie bébête pas très gentille.