Suite à un malaise apparemment bénin, Lucky, un cow-boy nonagénaire en bonne santé, à la vie réglée comme du papier à musique prend conscience durant quelques jours que sa vie s’éteint et que son heure arrive. Discussions philosophiques, conflits avec ce qui le révolte, impact de ses guerres vécues, simplicités, tourments et complexités personnels, amitiés, fidélités, illusions, moralités de la vie, prétentions soudain futiles de la réalité, jeux, musiques, couronnée par une étonnante performance chantée par l’acteur lui-même à 91 ans quelques mois avant son décès, voici un film manifestement dédié et révérencieux à Harry Dean Stanton, représentatif de la vie de l’homme, de ses passions et de sa vie tant personnelle que de comédien.
J’ai déjà vu des films plus profonds, sentimentaux ou philosophiquement plus intenses, certes, mais celui-ci doit sa touche à une incarnation poignante de l’acteur, semblant transparaitre de l’écran pour saluer son public dans une intime courtoisie qui nous achève jusqu’en sa dernière image.