Lucrèce Borgia par Alligator
Reconstitution romanesque des arcanes du pouvoir corrompus et pervertis par une famille de joyeux drilles, les Borgia. La reconstitution est plus fantasmée qu'ancrée sur les réalités historiques de l'époque, mais Christian-Jaque s'en bat certainement les glaouis, il est surtout là pour filmer la plastique malmenée de Martine Carol et les dépravations familiales, les jeux de séduction, de pouvoir et de destruction.
C'est un peu schématique tout de même et parfois un peu chiant.
Il n'en demeure pas moins que la réalisation est parfois toute dressée dans un apparat brillant, des décors somptueux et une photographie technicolor qui n'est pas en reste à l'heure de nous lacher quelques séquences de toute beauté. Les costumes ne sont pas mal non plus.
A noter la performance à haut menton de Pedro Almendariz, l'Orson Welles méjicano, si senor, de laquelle on peut se délecter.
A noter également l'étrange bande musicale, toute guillerette, limite comique alors qu'elle accompagne des séquences de tueries. Mal à propos.
Mais c'est surtout pour la Martine qu'on regarde ce film aux accents coquins (ne cachez donc pas ce téton qui darde, ma chère). Elle est toute jolie. Sublimée par la couleur.Un grain de peau et des lignes d'une féminité troublante. Très belle femme et parfois elle joue bien ou joue pas trop mal dira-t-on.