Le réalisateur Stuart Rosenberg relate l'existence de prisonniers américains soumis au travail forcé et aux brimades, voire au sadisme, de leurs géôliers. Parmi les forçats, Luke est un type énigmatique, taciturne et insolent, dont l'esprit rebelle, la détermination et les tentatives d'évasion
font très vite l'admiration de ses co-détenus.
La personnalité de Luke et principalement sa force de caractère s'imposent comme le coeur du sujet. Surtout, qu'à revoir le film, l'absence de réalisme saute aux yeux. La vie en baraquement des prisonniers ressemble à celle d'un dortoir d'internat et Rosenberg n'a pas su restituer la souffrance mentale et physique des personnages, tous de gentils gars, bien blancs par ailleurs. On se demande bien ce qu'ils font au bagne...Le réalisateur passe par de nombreuses maladresses ou complaisances pour les décrire, et l'intérêt pour le film ne tient qu'à ses moments d'action et à l'expectative dans laquelle nous maintient le réalisateur, relativement à la bonne fortune qui sourira ou pas à Luke la main froide. Qui gagnera, de lui ou de la société qui veut le mettre au pas? Réponse à la fin bien sûr, laquelle sera théatrale et, dans sa portée philosophique, plutôt balourde.