Alala, mais qu'est-il arrivé à Cédric Klapisch? Mais où est-il le réalisateur hyper-doué des « Poupées russes », « Chacun cherche son chat » et du « Péril jeune »? Car après un « Paris » médiocre, voilà que l'ami Cédric nous revient de nouveau en petite forme, même si cette « Part du gâteau » est toutefois moins médiocre que son précédent. Car il faut avouer que l'on ne s'ennuie pas (ou du moins pas trop), que quelques scènes sont bonnes, que quelques répliques font mouche, et qu'une fois de plus Karin Viard est excellente, meilleur qu'un Gilles Lellouche honnête mais pas transcendant. Mais tout est trop caricatural, l'opposition riche-pauvre s'avérant bien simpliste (et Dieu sait si je ne suis pourtant pas un sympathisant des traders!), tandis que la relation unissant les deux héros alterne vraiment le bon et le beaucoup moins bon. Ce n'est pas que c'est mauvais, c'est que ça n'est pas bon, à l'image d'un dénouement qui aurait pu être audacieux, mais que Klapisch foire car il décide de la jouer « fin ouvert », sauf qu'elle l'est tellement qu'elle n'est absolument pas satisfaisante... Bref, pour ceux qui attendaient un grand film sur notre société, le chômage et la finance, le coup est manqué, à défaut d'être un désastre total. À quand le retour du Klapisch qu'on aimait tant?